Fabien Lemoine : 3 semaines de calvaire

Le 14 août 2010, lors d’un match de championnat de Ligue 1 face à Nancy, Fabien Lemoine est gravement blessé suite à un choc très violent avec le défenseur lorrain Reynald Lemaître. Verdict : fracture du rein pour le milieu de terrain rennais. Trois semaines après, le joueur est loin de penser à son retour sur les stades…

« Je ne veux pas mourir
sur un terrain »

Du jamais vu. Un rein brisé en trois et une ablation du rein en question… La blessure dont a été victime Fabien Lemoine est aussi rare qu’impressionnante. Il y a quelques jours, le joueur s’est confié à nos confrères d’Ouest France. « Après l’accident, je voulais tout arrêter. Je ne veux pas mourir sur un terrain. Je voulais faire autre chose… Ce qui m’est arrivé, c’est un truc de fou ! Pour casser un rein, faut y aller quand même ! »

Sur le terrain, au moment du choc, personne n’avait pu imaginé la gravité de la blessure. Toutefois, les symptômes n’avaient rien de rassurant : « Après le choc, j’ai une grosse douleur sur le côté, j’ai le souffle coupé. Ensuite, j’avais du mal à bouger mes mains, mes bras. Mon ventre était dur, comme congelé. »

Une opération vitale et compliquée

Dans la foulée, Fabien Lemoine passe un scanner qui révèle une fracture du rein droit… Et cette blessure inhabituelle s’aggrave le lendemain, rendant l’ablation du rein inévitable :  « En allant au bloc, j’ai vraiment flippé. Franchement, j’aurais préféré avoir les deux genoux cassés. C’est là que j’ai compris que l’opération était vitale. Dès que je fermais les yeux, j’avais de mauvaises pensées… J’ai eu peur. » Compliquée, l’opération s’est finalement bien déroulée. Mais il a fallu près de dix jours pour que le Rennais puisse quitter son lit.

Avec un peu de recul, Fabien Lemoine arrive à relativiser : « Lorsque j’ai bu mon premier verre d’eau, avec de la grenadine, c’était le paradis. Cela peut paraître bête mais pouvoir descendre à la cafétéria de l’hôpital, c’était cool. J’y passais toutes mes après-midi. J’en pouvais plus de rester dans ma chambre.
Le lendemain, deux infirmières m’ont aidé à traverser le couloir pour aller rejoindre ma petite fille de huit mois dans une pièce spécialement aménagée. C’était fort.»

« Mon retour, franchement, je m’en fous »

Le joueur des Rouge et Noir a évité le pire. Et quand on lui parle de son retour sur les terrains et de la suite de sa carrière, lui préfère revenir à des choses beaucoup plus terre-à-terre : « Mon retour, franchement, je m’en fous. Peut-être que dans trois semaines, ça va me manquer et que j’aurai envie de rejouer. Mais pour l’instant, le plus important, c’est la vie. » Carpe Diem comme on dit…