Luzenac, un club loin du fric et des magouilles
Luzenac, dans la région Midi-Pyrénées. Un club de village de tout juste 800 habitants qui évolue en championnat de National… Oui, cela peut paraitre antinomique. Pourtant, cette saison, Luzenac a encore toutes les cartes en main pour se maintenir à ce niveau. Ce qui n’empêche pas certains de critiquer la gestion du club, à l’image de Bernard Barbet, nouveau président de la Ligue de Football Amateur…
Un club sans avenir ?
Interrogé par nos confrères du site Foot31.fr, le successeur de Fernand Duchaussoy ne s’est pas montré très tendre avec Luzenac : « Je vois deux aspects dans la façon d’aborder ce sujet. J’aborderais le premier sous l’angle du rural que j’ai toujours été, qui a grandi et vit dans un village de moins de 1000 habitants aussi, et qui est toujours enchanté de voir le petit capable de battre le gros. Mais la partie négative de cette histoire renvoie évidemment à l’absence d’avenir d’un club qui mise tout ou presque sur sa seule équipe fanion. »
Forcément, de telles déclarations ne pouvaient pas laisser indifférents les dirigeants du petit poucet de National. Dans la foulée, Henri Lacaze, vice-président de l’US Luzenac, a envoyé une lettre assez piquante à l’attention de Bernard Barbet. Une lettre dans laquelle le dirigeant tient à exprimer sa « vive contrariété lorsque vous abordez le côté ‘absence d’avenir’. Bien sûr, nous sommes très conscients que l’US Luzenac n’a pas le budget d’une grande métropole. Pour autant le football de la ruralité a aussi le droit d’exister avec d’autres critères. Luzenac fait partie d’une communauté de communes de 6 000 habitants qui déploie tous les moyens pour qu’à 110 km de Toulouse il y ait un pôle du football pyrénéen bien ancré ».
Des joueurs pros formés à Luzenac
Et d’étayer son argumenation en rappelant que certains joueurs formés à Luzenac ont réussi à poursuivre leur carrière en professionnel… même si ce n’est pas en Ligue 1 : on peut notamment citer Ande Dona Ndoh à Rouen, Zéphirin Zoko, international ivorien à Cannes, Nîmes et en D1 belge, Tristan Mbongo à Strasbourg ou encore Cédric Fauré à Reims. « Notre école de football fonctionne parfaitement, les projets d’élargissement ne manquent pas. Ici pas de mécène parachuté on ne sait d’où, mais plutôt du bon sens montagnard. Ici, on déploie plutôt des trésors d’imagination avec des principes simples, loin du fric et des magouilles… Beaucoup d’envie, de solidarité, d’esprit d’équipe, c’est notre savoir-faire… » Un savoir-faire qui a pour l’instant permis à Luzenac de tirer son épingle du jeu au troisième échelon du football français. Reste à savoir pour combien de temps…
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