Un club amateur veut moins d'immigrés

Il n’y a pas qu’en France où le débat sur l’identité nationale divise. Aux Pays-Bas aussi, le problème semble être posé… dans le monde du foot amateur. Un club amateur vient effectivement d’annoncer sa volonté de diminuer le nombre de joueurs immigrés dans son effectif.

Le football comme reflet
de la société

Ce week-end, l’AFP a révélé que le club amateur néerlandais de Quick 1888 souhaitait atteindre « une répartition d’un minimum de 50%-50%» entre ses joueurs d’origine néerlandaise et ceux d’origine étrangère, respectivement appelés «autochtones» et «allochtones» aux Pays-Bas » pour la saison 2011-2012.

Le club de Nimègue, qui rassemble plusieurs sections de sport amateur, veut ainsi que « le ratio entre les footballeurs autochtones et allochtones soit le reflet de la société ». Pour les responsables de la section football du Quick 1888, cela se traduit carrément par une part maximale de 30% de joueurs d’origine étrangère dans l’ensemble de ses effectifs à l’orée de la saison 2012-2013.

Nimègue « prend les problèmes du club au sérieux »

Ces propos n’ont évidemment pas manqué de susciter l’émotion et même l’indignation dans un pays où le thème de l’immigration et de l’identité nationale sont devenus des thèmes majeurs de société, notamment véhiculé par le Parti pour la liberté (PVV) d’extrême droite.

La mairie de Nimègue a d’ailleurs réagi au communiqué du Quick 1888, comme le rapporte l’AFP. Sandra Bronckhorst, porte-parole de la municipalité néerlandaise, a annoncé dès samedi qu’elle allait rencontrer mardi (aujourd’hui, ndlr) des responsables du club afin de trouver une « solution » autour de cette nouvelle politique de recrutement ». Et de conclure que la ville « prend les problèmes du club au sérieux, mais limiter le nombre des membres d’origine étrangère n’est pas une solution. »