Coupe de France : un arbitre s'explique

Samedi, Jura Sud s’est qualifié pour le sixième tour de la Coupe de France en battant Vesoul après prolongation (1-0). Une qualification qui va laisser des traces puisque les Jurassiens ont récolté pas moins de 3 cartons rouges durant la prolongation et que leur entraîneur Sébastien Cuvier a été expulsé à la demi-heure de jeu…

« Mettre des cartons rouges,
ça ne me fait jamais sourire »

Forcément, après un tel résultat, la crispation se fait sentir dans les rangs de Jura Sud et certains en sont même venus à se demander si l’arbitre ne faisait pas son jubilé à l’occasion de ce match… L’arbitre, c’est Christophe Torres. Pointé du doigt depuis ce week-end, l’homme en noir s’est exprimé dans les colonnes du Progrès, pour donner son point de vue et justifier cette série d’exclusions.

« Je n’ai pas l’habitude de faire parler de moi. Mettre des cartons rouges ça ne me fait jamais sourire, croyez-moi. » Et s’il a dû renvoyer 3 Jurassiens au vestiaire avant le coup de sifflet final, ce n’est que parce qu’il a appliqué le règlement. Ainsi, au moment d’évoquer les cas de Martial Riff et Mickaël Doudet, M. Torres explique que « les deux joueurs avaient déjà été sanctionnés d’un avertissement pendant le temps réglementaire. Le problème c’est qu’ensuite, je les ai revus une multitude de fois. Ils ont commis plusieurs fautes. À un moment donné, j’avais le devoir de sanctionner ces fautes à répétition. »
Diego José, pour sa part, n’a pas reçu de premier avertissement, mais là encore, son geste ne pouvait conduire qu’à une expulsion aux yeux de l’arbitre : « J’étais à trois mètres de l’action. Le joueur a posé un tacle dangereux et mis en danger l’intégrité physique de son adversaire, dont la chaussette était trouée et le tibia touché. »

« J’aurais apprécié qu’on vienne me voir »

Enfin, pour ce qui est du renvoi du coach Sébastien Cuvier, c’est la contestation d’une décision qui serait en cause, mais les versions du technicien jurassien et de Christophe Torres divergent. Qu’à cela ne tienne, ce dernier est déjà passé à autre chose : « J’aurais apprécié qu’on vienne me voir à la pause ou à la fin du match. Je suis ouvert au dialogue, j’aurai pu expliquer tranquillement mes décisions. Au lieu de cela on nous refuse pour la collation d’après match, un dirigeant vient me voir pour me dire que je suis mauvais… Enfin c’est comme ça, je ne suis pas rancunier et je ne vais pas ruminer ce match pendant des semaines. »
Et du côté de Jura Sud, on peut finalement se consoler en se disant que le principal reste la qualification pour le prochain tour…