Marignane – Toulon : les suites de l'affaire

Il fallait s’en douter, les violences qui ont conduit à l’interruption du match entre Marignane et Toulon, samedi, on fait couler beaucoup d’encre. 48 heures après les faits, les responsables des deux clubs font part de leur indignation.

« Une guérilla urbaine »

Du côté de Toulon, le président Pascal Bataillé s’étonne directement du comportement des dirigeants de l’US Marignane, dans un communiqué publié sur le site officiel du club : « Une bagarre éclatait à la buvette, nous recevions des jets de pierres, cailloux et divers projectiles de l’extérieur du stade. J’ai moi-même été la cible de jets de pierres. Ne voulant partir du terrain pour calmer tout le monde, j’ai été évacué contre mon gré par le préparateur physique du Sporting Toulon, M. Boumilat, qui avait vu que j’étais devenu une cible. Quelle fut ma surprise lorsque j’ai vu les dirigeants de Marignane ouvrir le portail. Dès cet instant, avec l’intrusion de voyous dans le stade, nous avons été attaqués avec une violence digne d’une guérilla urbaine. Les jeunes étant entrés avec des couteaux, barres de fer… Certains de nos dirigeants ont lutté pour fermer ce portail et limiter les agressions et ont reçu à ce moment divers projectiles. Il s’agit de M. Vitiello en charge de la sécurité et du secrétariat et de M. Ghazarian. »

Toulon va porter plainte

Philippe Ghazarian, qui a été légèrement blessé pendant ces incidents, va d’ailleurs porter plainte, tout comme plusieurs autres supporters toulonnais. Des plaintes qui pourraient notamment viser les dirigeants de Marignane, comme l’affirme encore Pascal Bataillé (photo) : « Nous ne pouvons tolérer que des éducateurs qui ont en charge des enfants puissent avoir ce genre de comportement […].
Nous envisageons de donner des suites judiciaires à ces événements graves et avons un dossier complet avec des preuves (photos, vidéos…). Si cela n’était pas un guet-apens, cela y ressemblait fortement, et le comportement du club de Marignane est indigne d’un club de football. »

Marignane en colère

Chez les dirigeants de Marignane, un sentiment prédomine : la colère. La colère de voir des policiers obligés de faire sortir du stade « des gens, bien cachés sous leur capuche ou derrière leur écharpe Toulonnaise… n’ayant même pas le courage d’assumer leurs actes ».
Là encore, c’est évidemment ce problème de violence gratuite qui est dénoncé, les dirigeants marignanais allant même jusqu’à évoquer une « attaque préméditée par une centaine de personnes qui, ont pris comme prétexte au déclenchement de cette violence gratuite la couleur de maillot (OM en l’occurrence) d’un jeune garçon marignanais. A partir de cet instant, comme un seul homme, ils ont retiré leurs ceintures cloutées et s’en sont pris à tout ceux qui se présentaient sur leur route, qu’ils soient personnes âgées, femmes ou enfants… »
Des événements bien sûr intolérables et qui devraient connaître des suites judiciaires. Sans compter que, parallèlement aux éventuelles décisions de justice, la FFF aura aussi son mot à dire…