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  • Un joueur suspendu… 91 ans !

    © Chronofoot.com

    Pour une insulte prononcée dans les vestiaires et affichée à la une d’un grand quotidien sportif, Nicolas Anelka a écopé de 18 matches de suspension avec l’équipe de France. La FFF est allée plus loin avec Ali Bedredine, qui vient de se voir infligé une suspension de… 91 ans ! La raison : le joueur possède deux licences…

    Imbroglio administratif

    La situation d’Ali Bedredine est pour le moins « abracadabrantesque ». International français de futsal, le joueur de 31 ans appartient à deux clubs différents, l’un affilié à la FFF, l’autre à l’UNCFs (Union Nationale des Clubs de Futsal). Tout a commencé en 2009, quand la FFF a envoyé une lettre au club d’Ali, lui demandant de choisir entre ses deux licences, comme l’a raconté lui-même le joueur sur le site Chronofoot.com : « Sauf qu’au mois d’août, le club est fermé. Si j’avais su, j’aurais fait mon choix et puis ce se serait vite terminé. »
    Mais à la FFF, les congés estivaux ne semblent pas être une excuse valable et l’instance dirigeante du foot français envoie un courrier recommandé à Ali Bedredine, l’informant qu’il était suspendu jusqu’au 31 décembre 2099… « J’avais 10 jours pour faire appel, mais c’était trop tard. C’est impensable. Si on voulait me priver de football, il fallait le dire. Je suis amateur, j’ai 31 ans, je voulais encore jouer une ou deux années maximum, puis devenir éducateur. Je ne peux plus rien faire, je ne peux plus m’asseoir sur un banc ou participer à un entraînement. »

    « Quand je vois Hadji qui a failli taper un arbitre… »

    Heureusement pour Ali, son affaire a trouve un écho médiatique ces dernières semaines. Pour plaider sa bonne cause, le joueur avait décidé de contacter la rédaction de l’Equipe, qui n’a pas manqué de s’emparer de l’affaire. Selon les dernières informations, ce recours aurait eu des conséquences positives puisque la FFF* aurait accepté de revoir son jugement en échange d’une attestation sur l’honneur de monsieur Bedredine expliquant qu’il ne jouerait plus que pour une seule association. Cette lettre, Ali Bedredine l’a envoyée depuis environ deux semaines… mais il est aujourd’hui toujours dans l’attente :  « Je veux juste ma licence. Tout s’arrangera le jour où je l’aurai récupérée ».
    Et si l’issue de toute cette affaire devrait être favorable au joueur, tout ceci tend à prouver que les rouages de l’administration française sont parfois drôlement huilés. Surtout quand quelqu’un se décide à faire du zèle. De quoi comprendre l’amertume d’Ali Bedredine : « Quand je vois des joueurs comme Hadji qui a failli taper un arbitre, qui prend 6 mois de suspension, puis qui fait appel et qui s’en sort avec 6 matches… J’ai rien fait de mal. Je représente la France, et je suis sanctionné 91 ans… »

    * Suite aux révélations du site Chronofoot.com, la FFF a tenu à apporter quelques précisions par l’intermédiaire de son directeur juridique Jean Lapeyre : « La FFF n’y est pour rien. C’est la Ligue de Football de Paris qui est responsable. Nous les avons appelés pour leur demander ce que c’était que cette histoire. C’est du grand n’importe quoi, ils se sont fait engueuler. La FFF n’est jamais intervenue, à aucun moment. Il faut situer les responsabilités de chacun dans cette histoire. »

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