Gervais Martel accusé de racisme

« C’est plus une invasion (comme dirait dame MLP), plutôt un envahissement à combattre fermement. » Ce commentaire, c’est celui de Jacques Stouvenel, président de la commission football loisirs (CFL), qui organise des compétitions entre amateurs franciliens. Un commentaire qui aurait accompagné un mail reçu par lui-même et se fondant sur des propos de Gervais Martel, le président du Racing Club de Lens et vice-président de la FFF.

Une « bande de blacks racistes »
qui ont voulu « imposer la charia »

Selon nos confrères de France Soir, ce mail évoquerait « l’équipe de francarabia » et d’une « bande de blacks racistes » pour justifier le fiasco des Bleus en Afrique du Sud, ajoutant que la fronde était menée, « comme par hasard », par des « convertis à l’islam ou des musulmans d’origine » qui ont voulu « imposer la charia ». Des propos nauséabonds plus ou moins attribués à Gervais Martel… qui semble n’en avoir lui-même pas cru ses oreilles.

« Lorsque j’ai appris ça, je suis tombé par terre », a-t-il ainsi confié dans les colonnes du quotidien. Et d’argumenter : « D’abord, je ne suis resté que deux jours en Afrique du Sud, donc j’aurais été bien en peine de connaître les dessous de ce fiasco. Ensuite, je n’aurais évidemment jamais dit cela. Quand on voit tous les joueurs de couleur passés par mon club, on comprend que c’est totalement contraire à toutes mes valeurs ». Mis en cause dans cette affaire, Gervais Martel n’a pas tardé de réagir, déposant plainte pour diffamation au commissariat de Lens. D’ailleurs, d’autres informations émanant de sources proches du dossier ont rapidement fait état d’un mail rédigé par des militants d’extrême droite… et non par M. Martel.

Les associations mobilisées

Ces propos fortement condamnables ont également été fortement condamnés par Jean Vuillermoz, l’adjoint au maire de Paris chargé des sports. Pour lui, il s’agit de « propos graves et intolérables visant à la haine raciale et au rejet des différences culturelles ». Un point de vue partagé par de nombreuses associations telles que la Licra, le MRAP, SOS Racisme et le Paris Foot Gay – dont l’équipe dispute justement un championnat géré par la CFL. Une CFL dont le président est aujourd’hui largement décrié, même si celui-ci a pour l’heure refusé de démissionner… Mais nul doute que le dossier est loin d’être clos.