Mohamed Belkacemi : mais qui est la taupe ?
On connaissait René la Taupe. Malheureusement. Désormais, il y aura Momo la taupe. Ou plutôt Mohamed Belkacemi. Depuis hier soir, ce membre de la DTN, Conseiller Technique National en charge du dossier Football des quartiers, a été désigné comme la taupe qui a « balancé » l’enregistrement de la réunion du 8 novembre, dont le verbatim a été publié par Mediapart. C’est d’ailleurs lui-même qui est passé aux aveux. Du coup, certains n’hésitent pas à s’en prendre à Mohamed Belkacemi, qui revêt pour eux l’habit de traître, quand d’autres le remercient d’avoir permis de donner un coup de pied dans la fourmilière. Mais au fond, qui est vraiment Mohamed Belkacemi ?
Un Chevalier de l’Ordre
National du Mérite
Nous avons retrouvé une interview de cet homme, ancien adjoint d’Henri Emile à la tête de l’équipe de France U21 de futsal de 2004 à 2008, et qui s’occupe désormais de cette équipe de France en compagnie de Patrick Pion. Très apprécié au sein de la FFF – et pas seulement – Mohamed Belkacemi s’était vu décerner en 2009 la distinction de Chevalier de l’Ordre National du Mérite, remise par le DTN d’alors, Gérard Houllier.
Dans cette interview parue il y a quelques mois sur le site Futsal-info.fr, nous apprenons donc que Mohamed Belkacemi a commencé à jouer au football en club à 14 ans, du côté de Montreuil : « A la base, je viens du sport de combat. Quatre ans après, j’ai intégré un groupe pro en 3ème division. A mon sens, le football a toujours été un moyen de sociabilisation, un sport de solidarité. J’ai ensuite joué en National pendant 10 ans au Paris FC mais aussi à Gueugnon, Tours ou Orléans avec lequel j’ai eu la chance de jouer 3 matchs en D2. Mais à 30 ans, je me suis rendu compte que pour vivre, j’avais besoin d’autre chose, je n’étais que semi-professionnel, alors j’ai passé mes diplômes d’entraineur. » Il détient d’ailleurs le brevet d’état deuxième degré sur le football.
« Le futsal comme outil d’insertion »
Très vite, Mohamed Belkacemi a été amené à travailler autour du futsal. « La suite logique du football de quartier », comme il le définit lui-même. Et plus qu’un simple sport, il considère le futsal comme un vrai moyen d’insertion pour les jeunes de ces quartiers sensibles : « Lorsqu’on m’a demandé de m’occuper du futsal, j’ai fait un parallèle avec mon métier de formateur et j’ai compris que grâce à cet outil, nous pouvions continuer à œuvrer dans les quartiers en développant des structures. J’en ai donc fait la promotion. L’insertion est un problème latent que l’on retrouve partout. De par mon expérience et mon expertise, j’utilise le football et donc le futsal comme outil d’insertion. » Un élément pas forcément compatible avec la volonté supposée de certains d’imposer des quotas dans les centres de formation…
Et si, ces derniers jours, les informations révélées par Mediapart – et donc indirectement par Mohamed Belkacemi – faisaient état de l’intérêt des dirigeants du foot français pour « des petits joueurs blancs techniques » et pas forcément des « grands blacks costauds », il est intéressant de noter le portrait que dresse le Conseiller Technique National en charge du dossier Football des quartiers du joueur de futsal moderne : « Il doit être capable de jouer en espace réduit, d’éliminer, de comprendre très vite le jeu et avoir une grande capacité d’adaptation. Il faut un gros capital. En amateur, on peut voir certains joueurs combler un manque technique par un excellent placement sur le terrain. L’état d’esprit est également primordial. »
« On a affaire à des réticences culturelles »
Sport complet, véritable levier d’insertion… le futsal a de sérieux atouts pour convaincre. Mais pourquoi donc est-il si peu développé en France ? « Etrangement », les explications de Mohamed Belkacemi renvoient directement aux propos vraisemblablement évoqués lors de la fameuse réunion du 8 novembre 2010 : « On a affaire à des réticences culturelles. Où se joue le futsal généralement ? Dans les quartiers. On ne veut pas opposer le football avec le foot de quartier. C’est un état d’esprit, ce sont des mentalités qu’il faut réussir à changer. C’est une des raisons qui explique notre retard, c’est plein d’a priori. Il faut aussi arrêter d’opposer les deux pratiques, ces deux sports sont des compléments. Nous avons fait une étude sur la Coupe du Monde. Le jeu de l’Espagne était fait de passes courtes, très rapides et d’une très grande mobilité. D’où vient cette organisation ? Du futsal… Les Espagnols organisent le jeu comme on l’organise en futsal. Si demain, je devais prendre en main une équipe de football, je lui imposerais une séance de futsal par semaine, il n’y a pas mieux et actuellement, on est au sixième sous-sol. »
Le sixième sous-sol, la Fédération Française de Football semble y être bien ancrée en ce moment. Du fiasco de Knysna à cette nouvelle polémique des quotas, l’image du foot français est sérieusement entâchée… Et il n’est pas certain que le fait d’avoir démasqué cette fameuse taupe change la situation. Et malgré les aveux de Mohamed Belkacemi, ce FFF-Gate semble parti pour faire couler encore beaucoup d’encre.
Mohamed Belkacemi en bref :
49 ans
Parcours de joueur, de 1975 à 1991
. Red Star Club de Montreuil
. Paris Football Club (6 matches en 3ème Division – National)
. US Villecresnes (4ème Division et 3ème Division – National)
. US Orléans (3 matches en D2)
Parcours d’éducateur entraîneur, de 1991 à 1998
. AS Orly (responsable Ecole de foot)
. CA Paris (responsable Ecole de foot)
. Red Star Club de Montreuil (responsable Ecole de foot
et équipe senior Division Honneur)
. Equipe de France U21, adjoint d’Henri Emile puis de Patrick Pion
Parcours de formateur, depuis 1998
. Conseiller Technique Départemental à la Ligue de Paris
. Conseiller Technique National à la D.T.N. (en charge du dossier du football de quartiers et adjoint en sélection nationale moins de 21 ans futsal)
Fait Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 2009
Mohamedi Belkacemi a fait preuve d’une lachete inouie pour porter prejudice a un garcon comme Laurent Blanc qui n’est pas du tout raciste. C’est un geste lache car il aurait du escalader le probleme a la hierarchie sans ebruiter l’information sauf si cela ne se regler pas en interne. il aurait pu escalader a la ministre meme mais pas directement de facon sauvage a la presse. Ce Belkacemi est peut etre un fils de Harki. Qui a trahit trahira! Faire tout ce mal a Laurent est inimaginable….
Amar