Et Erick Mombaerts dans tout ça ?
Laurent Blanc en Italie. Laurent Blanc à Bordeaux. Laurent Blanc dans le train pour Paris. Laurent Blanc à l’audition… Les médias n’en feraient-ils pas un peu trop au sujet du sélectionneur de l’équipe de France, clairement pointés du doigt dans la nouvelle « affaire Mediapart » ? Sans parler spécifiquement de l’essence même des propos prêtés à Laurent Blanc, on peut être surpris de voir qu’il est le seul à être mis en cause à ce point. Sélectionneur de l’équipe de France et ancien joueur emblématique des Bleus, le Président jouit évidemment d’une image préférentielle dans le paysage footballistique français. Mais finalement, pourquoi personne ne s’intéresse au cas d’Erick Mombaerts, sélectionneur des Espoirs ?
Le premier à évoquer le problème
des joueurs binationaux
Il n’est pas question de jeter la pierre à Pierre. Ni à Erick. Pourtant, le verbatim publié par Mediapart ne semble pas mettre hors de cause l’ancien entraîneur toulousain… C’est d’ailleurs lui qui a mis le problème sur la table, évoquant les statistiques des joueurs récemment formés à l’INF Clairefontaine. Selon ces chiffres, 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France) et 26 internationaux étrangers sont ainsi sortis du fameux centre de formation. « 20 ou 26… » Avant de poursuivre : « Est-ce qu’on s’attelle au problème et on limite l’entrée du nombre de gamins qui peuvent changer de nationalité? Oui? Non? Donc, auquel cas, on est obligé de le faire sous le coude. C’est-à-dire on est obligé de le faire… Mais est-ce qu’il faut le faire ? »
Et si c’est bien le DTN François Blaquart qui a prononcé en premier le mot quota, toujours selon le verbatim de Mediapart, c’est encore une fois Erick Mombaerts qui s’est le premier aventuré sur ce terrain glissant : « Donc il faut 30% ? Un tiers de gamins qui peuvent changer (de nationalité) ? » Depuis le début de ce scandale, tous les observateurs – les autres aussi d’ailleurs – n’ont eu de cesse de répéter que le problème de binationalité soulevé lors de la réunion du 8 novembre 2010 était un faux problème. Ce que l’on ne peut de fait pas nier.
Erick Mombaerts devrait-il démissionner ?
Mais depuis le début de ce scandale, aussi, seul François Blaquart a été suspendu. Seul le nom de Laurent Blanc fait la une de tous les journaux. La rançon de la gloire sans doute… Mais quid de la situation d’Erick Mombaerts ? Devrait-il lui aussi quitter son poste à la tête de l’équipe de France Espoirs ? Ou sa démission est-elle moins importante du fait qu’il occupe une place moins médiatique ? Cela revient à s’interroger sur la « course au sensationnel » évoquée par Philip Guyot Da Caila, le président du district du Bassin minier, mais cela permet aussi de revenir sur l’une des premières déclarations d’Erick Mombaerts, au début de ce « FFF-Gate » : « On a monté tout un processus pour faire croire aux gens que la Fédération allait discriminer sur le plan racial. On a l’impression de vivre le phénomène Outreau. On a balancé un truc terrible et maintenant il faut le replacer dans son contexte. On aura du mal à faire croire aux gens ci et ça. »
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