CFA Groupe A : nouveau clash à Mulhouse
Décidément, rien n’est simple à Mulhouse cette saison. Après le départ de Maurice Schmitt, il y a quelques semaines, c’est au tour de l’entraîneur Albert Falette (photo) d’être sur la sellette. Et s’il devrait bien finir la saison sur le banc mulhousien, il ne sera plus l’entraîneur du club alsacien la saison prochaine. C’est en tout cas ce qu’a annoncé le président Alain Dreyfus.
Rififi en série
« Il semblerait que Maurice Schmitt n’ait jamais réussi à trouver sa place entre l’omnipotent président Dreyfus et l’entraîneur Albert Falette, qui a les pleins pouvoirs sur le plan sportif. » Ça, c’est que l’on avait dit au début du mois d’avril, au moment où Maurice Schmitt avait annoncé sa démission.
Moins de trois semaines plus tard, la situation semble toujours aussi tendue au sein du FCM. Et si le président Dreyfus est toujours aussi omnipotent, difficile de dire qu’Albert Falette a encore les pleins pouvoirs sur le plan sportif. La drôle de passe d’armes qui a eu lieu pendant le match à Besançon l’indique clairement.
Le président quitte la tribune en plein match
Lors du match à Besançon, le 14 avril, Alain Dreyfus n’a ainsi pas hésité à dire ses 4 vérités au coach mulhousien. Pour mieux comprendre, il faut se replacer dans le contexte. 47ème minute du match : l’arbitre accorde un penalty à Mulhouse. L’attaquant Balogou s’empare du ballon sans rien demander à personne et sans consulter le tireur habituel, Rayan Zaïen. Le hic, c’est qu’il rate le penalty. Si cette erreur n’aura finalement pas changé l’issue d’un match brillamment remporté par Mulhouse (0-2), elle a fait sortir le président de ses gonds.
Comme l’a expliqué Albert Falette à nos confrères de L’Alsace, Alain Dreyfus a alors décidé de quitter la tribune, non sans faire un détour par le banc de touche : « Sur le coup, j’ai pensé qu’il souhaitait me parler. J’ai donc fait deux ou trois pas en arrière pour écouter ce qu’il avait à me dire. C’est alors que devant tout le monde, il a commencé à m’insulter, à me dire que j’étais « une merde », « un bon à rien » et que si je perdais ce match, j’étais viré… » Ambiance !
« Une faute professionnelle »
Depuis cet incident, les deux protagonistes ont plus ou moins fermé la parenthèse. Albert Falette préfère – à raison, probablement – se concentrer sur la fin de saison, d’autant que le maintien de Mulhouse dans le groupe A n’est pas encore assuré.
Le président Dreyfus, pour sa part, assume totalement ses actes et se tourne lui aussi vers la saison prochaine : « Il ne sera plus l’entraîneur la saison prochaine, c’est une évidence. Pour moi, un coach qui n’est pas écouté par ses joueurs, ce n’est plus un coach. Ne pas être capable de désigner un tireur pour un penalty, c’est une faute professionnelle. Comme ne jamais les travailler à l’entraînement, d’ailleurs ! Alors oui, je lui ai fait savoir le fond de ma pensée. Et, oui, je l’ai engueulé […]. Maintenant, je n’ai plus de commentaire à faire sur le sujet. Le plus important, c’est que l’équipe prenne les derniers points qu’il faut pour le maintien et que l’on passe à autre chose. »
Mulhouse bien parti pour se maintenir
Difficile de savoir quelles conséquences a eu cet incident sur les joueurs. Toujours est-il qu’après la victoire à Besançon, le FCM s’est une nouvelle fois imposé en déplacement ce week-end, sur le terrain de Mulhouse (0-1). Une victoire quasi synonyme de maintien en CFA pour Mulhouse puisque, à six journées de la fin – plus un match en retard à disputer pour les joueurs d’Albert Falette –, les Alsaciens se sont repositionnés en milieu de classement (10ème, 67 points), avec 8 longueurs d’avance sur le premier relégable, Epinal. Un vrai bol d’air sur le terrain au moment où la pression monte en coulisses…
Il faut être précis!Chez Albert tout est précis,le tireur de pénalty est affiché sur la feuille « compo » le jour du match, et c’est Hassan Benkajjane qui est désigné sauf….qu’à Besançon ce dernier étant remplaçant c’est effectivement Ryan ZAÏEN qui était chargé de cette mission dans le cas.Ce dernier voulant faire une fleur à Mini Balogou et la suite on connait.Platini, Zidane ou d’autres ont perdu leur duel face à des gardiens sans que l’entraîneur se fasse traiter de ….par son président.