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  • Un joueur amateur lynché sur le terrain

    © Pixland

    Voici des actes de violence dont on se serait une nouvelle fois volontiers passés. Si on est certes loin du carnage qui a eu lieu en plein match au Mexique, il y a quelques semaines, la scène qui s’est déroulée en Haute-Loire, il y a quelques jours. Le 13 février dernier, un joueur a ainsi été carrément lynché par plusieurs de ses adversaires à la fin d’un match. Résultat : une douzaine de fractures et les pommettes enfoncées…

    « Ils m’ont fini à terre »

    Sylvain Comte, 27 ans, est un joueur du FC Saint-Germain-Laprade. Le 13 février, son club rencontrait celui de Saint-Pal-en-Chalençon pour un match de première division de district. La scène s’est déroulée à 20 minutes de la fin du match, alors que Saint-Pal menait 2 à 0, comme l’a raconté le principal intéressé aux journalistes du Progrès : « À un moment, l’action de jeu était loin, et je me retrouve à côté de mon vis-à-vis. Il m’a volontairement fait tomber. Je me suis relevé et l’ai poussé à mon tour et on en est venus aux mains. Puis, un autre joueur de Saint-Pal est arrivé et m’a mis un coup par derrière. Je suis tombé à nouveau et j’étais complètement sonné. C’est alors qu’ils m’ont fini à terre à coups de pied et de poing dans la tête. Comme je n’étais qu’à moitié conscient de ce qui se passait, je ne me suis pas protégé le visage. Je me souviens que mon coach et ma copine, qui était venue me voir jouer, se sont mis sur moi pour me protéger. Tout le monde s’est regroupé autour de moi, mais ce qu’il s’est passé n’a pas engendré de bagarre générale. »

    Des vis et des plaques dans le nez

    Pas de bagarre générale mais surtout, personne ne s’est immédiatement rendu compte de la violence de ces faits. Pour preuve, l’arbitre, qui avait le dos tourné à l’action a simplement expulsé les deux joueurs – Sylvain Comte et son vis-à-vis, donc ! – avant d’arrêter la rencontre « puisque la sécurité des joueurs n’était plus assurée », comme le dit l’homme en noir. La victime, pour sa part, a été rapidement secourue par les pompiers, qui l’ont conduit à l’hôpital : « J’avais le nez complètement explosé et des bleus partout sur le visage. J’ai passé un scanner qui a révélé douze fractures au nez, en plus des pommettes enfoncées. Les médecins m’ont laissé rentrer chez moi dimanche soir. »

    Mais comme si cela ne suffisait pas, la situation s’est aggravée le lendemain et Sylvain Comte a dû retourner en urgence à l’hôpital :  « À 8 heures du matin, je me suis mis à vomir une quantité impressionnante de sang. J’ai rappelé les pompiers qui sont venus me chercher à mon domicile. Dans l’après-midi, on m’a transféré à l’hôpital Nord de Saint-Étienne où j’ai été opéré. Ils m’ont mis des vis et des plaques dans le nez et le plancher orbital pour les consolider. » Après s’être vu prescrire une ITT (Interruption temporaire de travail) supérieure à 10 jours, Sylvain Comte a déposé une plainte à la gendarmerie contre ses deux agresseurs et une enquête a été ouverte.

    « Choqué par tant de violence »

    Pour Sylvain en tout cas, sa passion pour le football en a pris un coup, lui qui se dit « trop dégoûté » pour reprendre une licence la saison prochaine : « Les tensions dans des matches, ce n’est pas rare, c’est la passion qui veut ça. Il peut même arriver qu’il y ait un ou deux coups échangés, et puis à la fin du match, les deux joueurs se serrent la main et boivent une bière ensemble. Mais en arriver là, ça n’a plus de sens. Les deux joueurs de Saint-Pal m’ont lynché avec la volonté délibérée de m’amocher au maximum. Je suis choqué par tant de violence. » Et il est sans doute loin d’être le seul…

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