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  • La violence vient d'en haut

    © Polka Dot Images

    La violence serait-elle un phénomène de mode ? Pas vraiment, mais plutôt un phénomène d’identification. C’est en tout cas ce qu’a rapporté Williams Nuytens, sociologue et spécialiste des supporters du Nord, au quotidien L’Humanité.

    Certes, les actes de violence sont en baisse dans le monde du foot amateur. C’est un fait. Mais il s’agit tout de même d’un phénomène qui a concerné plus de 13 000 matches, la saison passée. Et de plus en plus souvent en marge du terrain.
    On a coutume de dire que les professionnels doivent montrer l’exemple. Mais après les incidents qui ont émaillé la rencontre entre le PSG et l’OM – des échauffourées entre supporters parisiens – certains à l’image de Willams Nuytens craignent que cette violence dans les stades de L1 ne se transporte vers les divisions inférieures.

    Les amateurs moins bien traités que les pros

    Pour lui, « le haut niveau déclenche un processus d’identification qui crée des effets pervers quand le modèle se comporte de manière déviante », rappelant par exemple qu’après la Coupe du Monde 2006, « le coup de boule de Zidane a fait des émules chez les plus jeunes ». Et de pointer les différences de traitement entre les pros et les amateurs : « Un Drogba qui insulte un arbitre en Ligue des champions devrait être suspendu pendant huit matchs, comme chez les amateurs. Ce n’est pas le cas. »

    La France comme l’Angleterre

    Enfin, pour lui, s’il faut évidemment lutter contre la violence sur la pelouse, c’est aussi – et surtout – en dehors du terrain qu’il faut se montrer vigilant. « Le danger qui guette les amateurs est l’irruption des supporters dans les divisions inférieures. Comme ce qui se passe en Angleterre. Puisque les stades de première division sont de plus en plus sécurisés, les groupes de fans se donnent rendez-vous lors de rencontres de troisième division pour fabriquer de la frappe.
    Et Williams Nuytens ne voit pas dans ces comportements un reflet de la violence de la société. C’est donc aux clubs de prendre les devants, et en particulier aux clubs professionnels…

    Découvrez l’interview de Williams Nuytens en intégralité sur le site de L’Humanité


    Un colloque « De la violence des terrains au terrain des violences : regards croisés sur le football amateur », les 27 et 28 mai 2010, à l’université de Liévin.
    Renseignements par mail : [email protected]

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