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  • Championnats amateurs : la sale réforme ?

    Cela aura été l’un des fils rouges de la saison 2009-2010. En coulisses au moins. La réforme des championnats amateurs a en tout cas du mal à être acceptée parmi les clubs de l’Hexagone. Que ce soit sur les forums du Web ou dans les colonnes des quotidiens régionaux, supporters et dirigeants sont nombreux à faire valoir leur mécontentement.

    Tout pour l’élite ?

    Parmi toutes les critiques formulées à l’encontre de cette réforme du football amateur, un élément revient avec insistance : le creusement du fossé entre l’élite et les les autres, entre le monde professionnel et le monde amateur.

    Crhistophe Rodriguez, le directeur sportif de Luzenac, club amateur qui vient d’obtenir – difficilement – son maintien en National, n’y va pas par quatre chemins dans les colonnes de la Dépêche du Midi : « Je pense que c’est la perte du football amateur. On va vers un football d’élite, où les plus petits n’auront plus leur chance, même si ça peut encore marcher, la preuve avec Arles… Mais il y a déjà des championnats à deux vitesses, à tous les niveaux, parce qu’il y a trop d’écarts, financièrement parlant. ». Et le responsable du club ariégeois de pointer le fait que de nombreux joueurs risquent de se retrouver sans club : près de mille footballeurs pourraient en effet se retrouver sur la touche…

    Des économies indispensables

    Bien évidemment, du côté des instances dirigeantes du foot français, la mise en place de cette réforme apparaît comme une nécessité. Car la FFF veut faire des économies. En passant de 220 à 170 clubs à l’échelon amateur, la Fédération pourrait économiser près de 2 millions d’euros par saison. Un gain substantiel… mais un manque à gagner considérable pour les clubs amateurs, d’autant que cela fait suite à la baisse de la cagnotte attribuée au Fonds d’aide au Football Amateur, récemment passée de 21 à 12,5 millions d’euros.

    Une réforme décourageante

    © Polka Dot Images

    Dès lors, il est facile de comprendre que de nombreux clubs s’inquiètent pour leur survie. Et que certains se montrent pour le moins dubitatifs, à l’image de Patrick Gougginsperg, entraîneur d’Albi en CFA : « Nous sommes opposés à cette réforme. Même si les difficultés sont bien réelles, la façon dont la refonte est envisagée ne nous paraît pas de nature à régler quoi que ce soit. »
    Et le son de cloche est le même en CFA2, du côté de Tarbes, où le président Pierre Vallée déclare : « C’est une catastrophe. Ils nous rajoutent une problématique qu’on n’avait pas, qui suppose des emplois à plein-temps. Car il va falloir gérer les clubs comme des entreprises, être de plus en plus pointu. Mais ils n’ont pas prévu de nous augmenter les moyens, ils n’ont plus un rond. C’est décourageant, ils ne voient pas le boulot qu’on fait ». Décourageant. Le mot est lâché. Car plus que la colère, c’est bien ce sentiment d’impuissance qui semble de plus en plus prégnant.

    Et qui n’est pas pour rassurer, alors que cette fameuse réforme sera examinée en profondeur à l’Assemblée Fédérale du 29 mai prochain à Lille…

    Lire le dossier de la Dépêche du Midi et tous nos articles consacrés à la réforme des championnats amateurs

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