FFF : un pas de plus vers la réforme

La Fédération française de football a adopté ce week-end à une large majorité ses nouveaux statuts, réformant sa gouvernance et évitant ainsi une nouvelle crise. Pour la Fédération, ce vote se traduira par l’élection d’un « nouveau » président le 18 juin 2011. Une élection à laquelle devrait évidemment participer l’actuel patron de la 3F Fernand Duchaussoy, qui peut aussi voir dans l’adoption de ces statuts la possibilité de poursuivre la mise en place de la réforme des championnats amateurs, adoptée en décembre dernier.

Un vote controversé

Concrètement, l’élection de ce samedi n’a pas de lien direct avec la réforme de ces championnats. Celle-ci fait plutôt suite aux Etats Généraux du mois d’octobre puis au vote d’une loi-cadre lors d’une première assemblée générale en décembre qui avaient posé les bases de la réforme de la gouvernance de la FFF. Dans le détail, la dernière assemblée générale extraordinaire permet désormais l’élection du président et d’un comité exécutif de 10 membres au scrutin de liste (adopté à 90,1%), la pérennisation de la contribution financière du monde professionnel au monde amateur (90,5%) et la création d’une Haute autorité (20 membres) représentant les « familles » du football (70,5%). Si ces trois points n’ont pas vraiment posé de problèmes, la nouvelle répartition des voix entre professionnels et amateurs au sein de l’assemblée générale, adoptée à 79%, a été beaucoup plus discutée… Notamment par le monde amateur, puisque cette répartition voit la part des représentants du monde professionnel passer de 25 à 37% des voix. Philip Guyot de Caila, président du district du Pays minier, a ainsi affirmé à l’AFP qu’il éprouvait une « grande tristesse pour le football amateur. On fait porter le chapeau de Knysna aux deux millions de licenciés. C’est le plus mauvais message possible. »

Controversée, cette dernière décision a donc tout de même été acceptée. Alors forcément, Fernand Duchaussoy ne peut qu’en sortir renforcé. Déjà légitimé par sa gestion de l’après Coupe du Monde 2010, l’homme fort du foot français se pose donc en favori logique à sa propre succession en juin prochain. Même s’il a pour l’instant refusé d’annoncer sa candidature…