Vers une réforme de la Coupe de France ?
On ne peut pas dire que la Coupe de France ait souri aux clubs de Ligue 1 cette année… Ils ne sont ainsi plus que 4 en lice, au moment d’aborder les quarts de finale. A lui seul, le petit club de Chambéry (photo), qui évolue en CFA2, en a fait tomber trois – Monaco, Brest et Sochaux. Mais ceci n’est pas du goût de tout le monde et certains clubs de l’élite aimeraient bien voir quelques changements apportés à cette Coupe de France.
Refonte du calendrier
La magie de la Coupe. L’excès de confiance des pros. Quand un club amateur terrasse un pensionnaire de l’élite en Coupe de France, les explications sont toujours nombreuses. Aujourd’hui, c’est l’état des terrains mais aussi – et surtout ? – le manque d’intérêt de la compétition qui est pointé du doigt, comme le révèlent nos confrères de 20 Minutes.
Le président de Lille, Michel Seydoux – déjà mis en cause pour son manque de respect du foot amateur par le président de Wasquehal – aurait ainsi déclaré que « pour que la Coupe de France retrouve ses lettres de noblesses, il faut réfléchir à une refonte globale du calendrier ». Il est vrai que trois tours de Coupe de France ont lieu durant le seul mois de janvier.
Pourtant, on pourrait prétexter que ce calendrier surchargé nuirait davantage à des clubs amateurs, dont les joueurs doivent également concilier football et activité professionnelle. Pour autant, le président Seydoux propose de « supprimer la Coupe de la Ligue » pour alléger ce fameux calendrier. Et évoque aussi la possibilité de s’inspirer de l’étranger « sur les matches aller-retour (comme en Espagne) ou à rejouer en cas de match nul (comme en Angleterre) pour protéger les Ligue 1. »
Intérêt sportif vs. intérêt financier
Oui, mais voilà, pourquoi protéger les clubs de Ligue 1 ? Cette « mise en danger » est tout bonne l’essence de la Coupe de France. Un esprit parfaitement résumé par Alain Melaye, président de Drancy, club de CFA, éliminé en huitième de finale par Nice : « La Coupe de France, c’est 74 000 équipes. Se retrouver dans les 32 dernières, c’est magique ! » Magique, mais pas forcément très économique. Surtout à l’heure du foot-business.
Du coup, Christophe Drouvroy, le directeur sportif de la Coupe de France, évoque des pistes qui pourraient arranger tout le monde : « Nous planchons actuellement sur l’idée de déplacer les 32èmes de finale avant les vacances » – afin de désengorger le mois de janvier, NDLR. Car si la magie de la Coupe de France, c’est bien le fait de voir des petits amateurs éliminer des gros, il ne faut pas exagérer : « Pour une coupe de France parfaite économiquement, il faut un Petit Poucet qui bat des gros. Mais point trop n’en faut. A partir des demis, on a besoin de clubs avec un certain prestige. » Ou une preuve édifiante de la nécessité de concilier l’aspect sportif et financier du football. Pas sûr que cela plaise à tout le monde…
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