Que deviens-tu… Antoine Sibierski ?

302 matches de Ligue 1, 70 buts. 173 matches en Premier League et en D2 anglaise, 21 buts. Des chiffres plutôt flatteurs. Des chiffres qui appartiennent à Antoine Sibierski.

Né le 5 août 1974, l’ancien attaquant formé à Lille a notamment porté les couleurs d’Auxerre, Nantes, Lens, Manchester City, Newcastle et Wigan. En 2009, Antoine Sibierski annonçait la fin de sa carrière professionnelle en même temps que son souhait d’entamer une carrière d’agent de joueurs. Mais la vie en aura finalement décidé autrement…

Un début de retraite
marqué par un drame

Dix-huit mois après cette retraite annoncée, c’est dans les colonnes de la Voix du Nord qu’Antoine Sibierski évoque sa reconversion. Et s’il n’est finalement pas devenu agent de joueurs, l’ancien Sang-et-Or est resté proche du ballon rond. S’il a finalement changer d’avis quant à sa reconversion, c’est tout simplement parce que « c’est un milieu qui ne me correspond pas, il y a trop de choses pas nettes, malsaines », explique ainsi Antoine Sibierski. Mais c’est aussi un autre drame familial qui a marqué ses derniers mois, sa fille de 18 ans, Sibylle, étant décédée en février 2010.

Bientôt entraîneur en Angleterre ?

Après de longs mois très difficiles et une indispensable période de deuil, Antoine Sibierski est reparti de l’avant : « J’ai créé ma société AS United. L’idée est de faire le lien entre les passionnés de football et le monde professionnel. » Premiers visés, les jeunes, qui rêvent d’embrasser la carrière de footballeur, avec des stages et tournois organisés un peu partout, le prochain étant prévu à Villiers-le-Bel, du 18 au 22 avril 2011 : « Beaucoup de jeunes ont une image fausse du footballeur pro. Certains pensent montres, grosses voitures, belles gonzesses, argent… Je n’ai pas la prétention de tout révolutionner, juste de faire partager ma vision de ce métier. Joueur professionnel, c’est le plus beau métier du monde, mais ça ne veut pas dire qu’il faut négliger l’école et devenir irrespectueux avec qui que ce soit. Il est important d’avoir des valeurs si on veut durer et de poursuivre ses études afin d’avoir quelques bases car on est amené à rencontrer des tas de gens, notaires, agents, avocats, conseillers financiers, et il ne faut pas se faire piéger. Il faut aussi se donner les moyens d’être autonome, de savoir rebondir après la carrière. » Rebondir, c’est précisément ce qu’est en train de faire Antoine Sibierski.

Et au moment d’évoquer un futur plus lointain, l’ancien attaquant avoue qu’il aimerait se rapprocher du terrain : « Je compte passer bientôt mes diplômes d’entraîneur en Angleterre. J’aimerais avoir, un jour, un rôle de manager dans un club anglais, me retrouver dans une situation où tu es décideur dans tous les domaines, où la réussite ou l’échec ne dépend que de toi. J’ai déjà eu des discussions avec un ou deux clubs. La troisième division, la League One, ça pourrait être pas mal, il y a de bons clubs, qui attirent plus de 15 000 spectateurs. » Et de quoi tourner une nouvelle page dans ce monde du football qui lui a tant apporté…