Que deviens-tu… Sylvain Idangar ?

Habituellement, dans notre rubrique « Que deviens-tu… ? », nous vous donnions des nouvelles d’anciens grands noms du championnat de France désormais à la retraite. Mais comme les habitudes sont faites pour être changées, nous avons aujourd’hui choisi de nous attarder sur le cas de Sylvain Idangar, ancien grand espoir de l’OL aujourd’hiu exilé en Thaïlande…

Débuts fracassants
en Ligue des Champions

Le 8 décembre 2004, la France du football fait connaissance avec Sylvain Idangar. Ce jour-là, l’Olympique Lyonnais étrille le Sparta Prague en phase de poules de la Ligue des Champions. Un doublé de Nilmar, un but d’Essien, un autre de Bergougnoux mais aussi un de ce jeune Idangar, dont personne ou presque n’avait entendu parlé. Difficile de rêver mieux pour un premier match en pro, à tout juste 20 ans. Après cette performance, Istres s’intéresse à ce jeune joueur et demande à l’OL de lui prêter son jeune espoir… Mais les dirigeants lyonnais refusent. Pourtant, Sylvain Idangar reste cantonné à l’équipe réserve pour la fin de saison 2004-2005.

La saison suivante, l’OL change d’avis et prête donc son jeune élément à Valenciennes, qui finit par décrocher le titre de champion de L2 ! De quoi espérer un peu de reconnaissance et davantage ede temps de jeu en équipe première à Lyon. Oui… mais non. Alors, après une saison 2006-2007 une nouvelle fois passée en CFA, avec l’équipe réserve, Idangar décide de changer d’air et part en Arabie Saoudite, à Al-Watani, où son aisance technique fait mouche. Courtisé par divers clubs saoudiens et qataris, mais aussi par Metz, l’ancien lyonnais rejoint finalement l’Entente sportive de Setif, en Algérie, devenant par la même occasion le joueur étranger le plus cher du championnat algérien.

Exil en Thaïlande

Mais le garçon a la bougeotte. En janvier 2009, il tente un drôle de retour en France, en National, à Cassis-Carnoux. Là encore, l’aventure tourne court, les problèmes se multipliant dans les coulisses du club. Alors, le prometteur attaquant fait ses valises et s’engage avec le Clube Desportivo Feirense, en deuxième division portugaise. Malgré une très belle saison, son club manque la montée pour un petit point, lors de la dernière journée… Alors, en janvier 2011, il décide de rejoindre le club de Bangkok Glass FC, en Thaïlande, où il paraphe un contrat de deux ans, et où il vient d’être rejoint par un autre Français, Flavien Michelini.

Après 6 mois passés en Asie, Sylvain Idangar a accepté de faire un bilan de sa situation, avec nos confrères de So Foot. Et si tout se passe bien pour lui et qu’il ne regrette rien, il reconnaît qu’il aimerait bien rentrer au bercail prochainement : « C’est bien sympa comme expérience, mais quand même la Thaïlande, c’est loin, un truc comme 13 000 km, et j’ai un peu le mal du pays. J’aimerais bien me rapprocher de la France, donc comme en ce moment c’est la trêve, j’ai entamé des discussions avec les dirigeants pour qu’ils acceptent de me libérer si j’arrive à trouver un autre club. » Un autre club, mais lequel ? Avec son profil de mercenaire, Sylvain Idangar n’aura pas forcément la cote en France, et il le sait : « En France, je ne me fais pas trop d’illusions, ça va être compliqué. Si déjà je peux me rapprocher… L’Angleterre par exemple, ce serait bien. Intégrer une division 2, si tu fais une bonne saison, tu peux vite rebondir. Mais bon, la priorité, c’est de gagner ma vie, alors j’hésite pas à aller aux quatre coins du monde pour ça. »

Gagner sa vie, prendre du plaisir sur le terrain et démontrer toutes ses qualités. Car, même s’il n’a pas eu l’occasion de s’exprimer au haut niveau français et si certains de ses choix de carrière sont peut-être discutables, Sylvain Idangar est un joueur de talent. D’autant qu’à 27 ans, il a encore de belles années devant lui…

Un petit best of de Sylvain Idangar :