Gold Cup : la Guadeloupe amère
Demi-finaliste en 2007, quart de finaliste lors de l’édition suivante en 2009, la Guadeloupe n’est pas parvenue à sortir de la phase de poules de la Gold Cup 2011. Une déception bien réelle, même s’il faut reconnaître qu’avec les USA, le Canada et le Panama, les Gwada Boys étaient tombés dans un groupe très relevé. Plus que l’élimination en elle-même, ce sont les trois défaites et surtout la préparation de la compétition qui passent mal aujourd’hui. Le gardien Franck Grandel n’a ainsi pas tardé à faire part de son amertume, tout comme Franck Louis, le conseiller technique régional, interrogé par nos confrères de l’Equipe.
« Il a surtout manqué un joueur très expérimenté »
S’il ne cherche pas à trouver de prétextes à cette élimination prématurée, Franck Louis explique qu’il a « surtout manqué un joueur très expérimenté, notamment derrière et au milieu ». Au vu des deux cartons rouges reçus face au Canada et au Panama, on se dit en effet qu’un peu plus d’expérience aurait peut-être permis aux Guadeloupéens de mieux maîtriser leurs nerfs et d’inverser la tendance. Car, comme nous l’avons dit, l’écart avec les autres nations sur un plan purement sportif n’était pas aussi important que l’on pourrait le croire.
Mais finalement, ce qui a sans doute le plus plombé la sélection des Dom-Tom, c’est la façon dont a été préparée cette Gold Cup 2011. Le constat de Franck Louis est aussi simple qu’amer : « Je vous assure que pouvoir se rendre à cette Gold Cup, ça a déjà été la croix et la bannière ». Tant sur un plan financier – le budget n’est pas encore bouclé – que financier : « Jusqu’à la veille du départ, on était dans l’attente de Daniel Congré par exemple, qui était déjà prêt, dans les starting-blocks, mais son club (Toulouse) n’a pas voulu le libérer. Et c’est vraiment dommageable, on n’est vraiment pas considérés au niveau des clubs français, alors qu’à l’étranger, c’est beaucoup plus simple. »
L’avenir de la sélection remis en cause ?
Tout cela amène aujourd’hui à s’interroger sur l’avenir de la sélection guadeloupéenne. Si le talent et le potentiel sont là, comment continuer et progresser sans soutien « logistique » et/ou financier ? Alors, quand on demande à Franck Louis si la Guadeloupe pourrait refuser de participer à de telles compétitions à l’avenir, la réponse peut permettre de s’interroger : « Ça va dépendre des orientations sportives, des décisions prises par le comité directeur de la Ligue, non pas techniques mais avant tout financières. Maintenant, quand on s’engage, c’est pour aller le plus loin possible, donc on ne refusera jamais d’aller vers le plus haut niveau. Mais c’est le nerf de la guerre qui décidera de l’avenir de notre sélection. »
Commentaires
Pas encore de commentaire.
Laisser un commentaire