Devenir footballeur professionnel : le point sur les 4 contrats proposés aux joueurs en formation
Pour réussir à obtenir le statut professionnel, un club amateur doit obligatoirement se doter d’un centre de formation. Celui-ci permet à de jeunes joueurs de se préparer aux exigences du plus haut niveau. Toutefois, le passage du monde amateur à professionnel ne se fait pas en une étape. Le fameux « contrat pro » tant convoité par les joueurs n’est que la dernière marche de la formation.
La Ligue de football professionnel distingue 5 types de contrats : apprenti, aspirant, stagiaire, élite, puis professionnel. Les quatre premiers font partie de la formation des joueurs. Le dernier fait de lui un professionnel à part entière. Mais quelles sont les particularités des 4 types de contrats préprofessionnels ? Sont-ils rémunérés ? À quoi donnent-ils le droit ? Faisons le point sur les différents paliers menant du monde amateur à celui du très haut niveau.
Les différents types de contrats préprofessionnels
Pour les jeunes joueurs, le chemin vers le monde professionnel passe par plusieurs étapes importantes. Celles-ci sont symbolisées par les fameux contrats « apprenti », « aspirant », « stagiaire » et « élite ». Les statuts sont encadrés par la Chartre du football professionnel de la LFP. Ils se distinguent donc des contrats fédéraux qui sont régis par la Fédération Française de football.
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Contrat apprenti : La 1ère marche vers le contrat pro
Il s’agit du premier contrat que peut signer un joueur en formation. Il s’étend sur une durée de 2 ans.
Le contrat apprenti est réservé à des personnes ayant de 16 et 17 ans libérés de leurs obligations scolaires. Dans certains cas, des joueurs de 15 ans peuvent y avoir accès.
La formation dispensée est à la fois sportive et scolaire. Le joueur-apprenti doit suivre un CAP Métiers du football. Il doit aussi être inscrit dans un centre de formation d’apprentis.
La rémunération dépend du centre de formation et de l’année concernée (préparatoire, 1re, 2e). Elle va en général de 200€ à 700€.
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Contrat aspirant : Réservé aux clubs avec un centre de formation
Il est ouvert aux jeunes joueurs entre 15 et 17 ans. Sa durée varie en fonction de l’âge du souscripteur. Elle va de 1 an (si le joueur à moins de 18 ans) à 3 ans.
Les obligations ne sont pas différentes de celles d’un apprenti. L’accent est mis sur la formation scolaire, professionnelle et sportive.
La rémunération des joueurs-apprentis en en général la même que celle des apprentis. Elle va de 200€ (pour une année préparatoire en national) à 700€ (2e année en Ligue 1).
Le contrat aspirant et apprenti se ressemble beaucoup. Le deuxième ne sera proposé que dans des clubs ayant un centre de formation agréé.
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Contrat stagiaire : Une étape clé avant de devenir joueur professionnel
Le contrat stagiaire concerne les joueurs de 17 à 19 ans. Il est ouvert à des personnes ayant le statut apprenti ou aspirant, mais aussi à ceux provenant des rangs amateurs, à condition qu’il ait l’âge requis.
Il a une durée variable selon l’âge du joueur : 3 ans si le souscripteur à moins de 18 ans, 2 ans s’il a moins de 19 ans et un an s’il a moins de 20 ans.
Ce type de contrat représente un investissement à la fois pour le joueur, qui reçoit un véritable salaire, mais aussi pour le club, car le titulaire ne peut plus signer comme il le veut dans un autre club.
L’une des particularités du statut de stagiaire est que l’on peut être prêté à un club de N1 ou N2, mais aussi dans un club pro qui ne disposerait pas de centre de formation. Les prêts sont gratuits et valables une seule saison.
Comme pour les autres types de contrats, la rémunération varie en fonction de l’année du contrat et de l’échelon du club. Pour exemple, en Ligue 1, le joueur est rémunéré environ 2 800€ la 1re année, 4200€ la 2e et 5 600€ la 3e.
Contrat élite : Dernière étape avant le contrat pro
Le contrat élite est une passerelle vers le monde pas professionnel. Il a été créé pour que les joueurs n’ayant pas encore atteint le haut niveau puissent s’aguerrir. En fin de formation, il auront le statut professionnel.
C‘est un contrat longue durée. Pour les joueurs de moins de 19 ans, il s’étend sur 5 ans : 2 ans de formation et 3 ans en tant que professionnel. Pour ceux qui ont moins de 20 ans à la signature, la durée est de 4 ans avec une seule saison de formation.
Les joueurs sous contrat élite ne peuvent pas être prêtés durant la période de formation. À l’issue des 6 premiers mois de la période professionnelle, le club peut proposer un contrat professionnel.
En élite, le salaire minimum s’étend de 2 660€ (pour les joueurs de moins de 19 ans) à 5 600€ (moins de 23 ans).
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Jeunes joueurs amateurs : une cible facile pour les clubs pro
Le principal problème des clubs investissant dans de jeunes joueurs est qu’ils ne sont à l’abri de se les faire « voler ». Combien de fois n’a-t-on pas lu dans la presse une brève du type « Barcelone arrache une jeune pépite à l’Ajax » ? Derrière cela se cachent des pratiques à la limite de la légalité.
Pour se prémunir de ce genre de risques, les gros clubs offrent directement des contrats professionnels à des joueurs en âge d’être stagiaires, sans qu’ils aient encore prouvé leur valeur. Cette tendance est renforcée par le fait que les autres clubs sont toujours à l’affût des joueurs dont le contrat expire afin de les faire signer gratuitement.
Chez les grosses cylindrées, les contrats stagiaires se font de plus en plus rares, en tout cas chez les joueurs à fort potentiel. Elles ont la volonté de les intégrer directement à l’effectif professionnel à l’issue de la formation. Ceci est parfaitement illustrée par la politique actuelle du PSG, qui a décidé de supprimer son équipe réserve.
Conséquence : tous les joueurs formés à des postes où la concurrence est rude ont été vendus. Diaby, Weah, Nkuku et Nsoki sont partis. Seul Colin Dagba a réussi à se faire une place dans l’effectif parisien, car le club manque cruellement de latéraux de qualité.
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