Le calvaire de Domenech chez les amateurs
Il ne fait pas bon s’appeler Domenech en ce moment. Surtout lorsque l’on évolue dans le monde du football. Si Raymond Domenech, le sélectionneur de l’équipe de France, aborde le Mondial en Afrique du Sud en étant unanimement critiqué ou presque, Eric Domenech ne vit pas des heures très faciles à la tête du club de Ferrières-en-Brie (Seine-et-Marne), qui évolue en deuxième Division de District, l’équivalent de la 12ème division… Il faut dire qu’Eric n’est autre que le frère de Raymond Domenech…
« Ce nom, j’en suis fier »
Dans les colonnes du Parisien, Eric Domenech confie cette ambiance nauséabonde qui entoure son frère… et dont il souffre donc plus ou moins indirectement. Au quotidien, dans son village, cela se passe plutôt bien, mais à « l’extérieur », c’est généralement plus délicat. Surtout quand il s’agit d’aller au stade. « Je suis allé à Lens voir le match contre le Costa Rica et la moitié du stade « seulement » a sifflé mon frère. J’avais à côté de moi des gens qui hurlaient après Domenech sans savoir qui j’étais. A la sortie, j’avais un maillot floqué au nom de Domenech. Un type m’a dit : J’aurais honte de porter ce nom alors que c’est aussi celui de mon père. Ce nom, moi, j’en suis fier. »
Les Domenech ont de l’humour
Fier, même s’il reconnaît qu’il n’a aucun avantage à le porter. Personnellement, évidemment, Eric Domenech n’est pas visé. En revanche, les insultes visant son frère, il en entend tout le temps. Et si cela est pesant, pas question pour autant de quitter le monde du foot amateur, qui lui fait vivre des moments sympas… et plutôt inattendus ! « Je m’occupe aussi d’une équipe de filles qui ne savent pas jouer. Elles ont encaissé 230 buts et en ont marqué un seul cette saison. J’ai parié avec elles qu’elles ne marqueraient jamais. J’ai perdu. Je vais donc leur offrir le méchoui en me déguisant avec un peignoir de l’Olympique Lyonnais. »
Outre le nom, les frangins Domenech partagent donc aussi un certain sens de l’humour. Il faut bien ça pour faire face à la fronde populaire.
Lire l’interview d’Eric Domenech dans le Parisien
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